[PRESSE] Le Grenelle contre les violences faites aux femmes en trois minutes
Nouveaute de l’annÉe ! ❤️
J’ai la joie de vous annoncer que je suis maintenant chroniqueuse pour l’émission grain de sel - grain de poivre de la radio phare fM. Vous me retrouverez donc toutes les deux semaines pour 3 minutes d’analyse sur une actualité en lien avec mon travail de conseillère en vie affective et sexuelle.
Et ça commence aujourd’hui avec le Grenelle contre les violences faites aux femmes : que transmettre dans l’éducation pour prévenir ces problèmes ?
PHARE FM : Aujourd’hui c’est le Grenelle contre les violences faites aux femmes qui nous intéresse et sur lequel nous allons revenir. On en a beaucoup entendu parler ces derniers jours, il s’est ouvert le 3 septembre, entre les déclarations de la secrétaire d’état Marlène Schiappa et la multiplication des interviews pour sensibiliser le plus grand nombre, pourquoi donc revenir sur ce sujet Anne-Sixtine ?
ANNE-SIXTINE : Je suis tombée hier sur une tribune de Marc Vannesson, délégué général du Think Thank - ou groupe de réflexion - Vers le Haut, qui m’a interpellée. Elle portait sur le fait que les enfants sont aussi témoins et donc victimes de ces violences entre leurs parents. Vannesson appuyait notamment dans sa conclusion sur l’urgence de PRÉVENIR ces violences avec l'ÉDUCATION. Et moi en tant qu’éducatrice, je ne peux que me poser cette question : que faudrait-il particulièrement transmettre pour empêcher que ce genre de situation arrive ? Que manque-t-il aujourd’hui dans l’éducation qui nous permettrait de prévenir et anticiper ces actes de violences ?
PFM : Il s’agit effectivement d’éviter de soigner les conséquences uniquement, en s’occupant des causes de ce problème.
AS : C’est exactement cela. Et c’est là, à mon avis, qu’il faut revenir à la base. Un couple, c’est sensé être une relation entre deux personnes ÉGALES, qui s’aiment et se respectent, dans la réciprocité. Or que se passe-t-il quand on observe des violences dans un couple ? Ce n’est plus cette égalité et cette réciprocité qui sont vécues, mais une forme de DOMINATION. Une situation de domination n’arrive pas toute seule : il y a un fort et un faible, un dominant et un dominé. En bref, deux personnes dont le positionnement n’est pas ajusté. Bien des drames, vous le savez, arrivent parce que l’un des conjoints est rabaissé, insulté, dénigré. Et souvent même, il se laisse faire… Le mécanisme de manipulation peut être extrêmement puissant au point que la personne finit même par croire qu’elle mérite cette maltraitance.
PFM : Et d’ailleurs on parle des violences physiques , mais on pourrait faire le lien avec toutes les personnes qui subissent des violences psychologiques… beaucoup moins visibles. Comment échapper à ce mécanisme de domination ?
AS : Pour moi, c’est par l’estime de soi que l’on protégera les femmes et les enfants. Mais aussi les hommes. Je tiens à rappeler que près de 20% des violences conjugales sont tournées vers les hommes, ce n’est pas rien. Pourquoi je parle d’estime de soi ? Parce que si je connais ma valeur, alors je suis plus à même de refuser les actes qui m’humilient ou me font du mal, tout ce qui ne me respecte pas. Pour s’aimer soi-même, il s‘agit de découvrir en quoi je suis une bonne personne, en quoi je mérite le meilleur. Et en quoi peu importe mes défauts, toute action ne me respectant pas est intolérable.
PFM : Et les 1ers à nous donner de la valeur - ou non - ce sont nos parents, non ? !
AS : Oui Sandrine ! Ce sont les parents qui, les premiers, peuvent apprendre à leurs enfants à s’affirmer, à connaître leur valeur, pour refuser toute forme de violence contre eux. Ils peuvent faire attention par exemple à les valoriser dans les petites choses du quotidien ! Plus les parents nourriront leur propre estime d’eux-mêmes et celle de leurs enfants, moins nous nous retrouverons dans des situations dramatiques comme celles que nous lisons dans les médias… En s’aimant soi-même, on empêche les autres de rentrer dans un rapport de domination avec nous, parce que nous sommes solides.
PFM : Un dernier mot Anne-Sixtine ?
AS : Si vous vous trouvez dans une situation de violence conjugale, vous pouvez en cas d’urgence, appeler le 17 ou le 112 en France, ou le 107 en Belgique, pour être pris(e) en charge.
Et si vous souhaitez discuter, vous faire aider, ou poser des questions, il y a maintenant le 3919 en France, qui est un numéro gratuit et anonyme, spécialement dédié à cette problématique.
Vous n’êtes pas seul(e), vous méritez le meilleur. N’attendez pas qu’il soit trop tard par pitié. Et moi je me tiens à votre disposition si besoin pour approfondir les questions d’estime de soi. Retrouvez moi sur ma page Facebook Liberté pour aimer.
Chronique phare fm du 12 septembre 2019 - Ecouter l’enregistrement.
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